Nous avons mené une étude en collaboration avec Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) et Fondaction qui démontre que la performance du secteur manufacturier exige de rehausser les compétences des gestionnaires et des travailleurs.
Les manufacturiers québécois doivent investir davantage pour affronter les difficultés de recrutement et les impératifs environnementaux. Mais comment faire bouger les choses? Nous présentons des solutions novatrices.
Les incitatifs financiers n’ont pas suffi à stimuler les investissements en machinerie et en technologies. Le rapport montre que les barrières à l’adoption de nouvelles technologies sont principalement liées au manque de compétences des dirigeants, à l’incapacité d’identifier et d’implanter les technologies, ainsi qu’aux difficultés d’adaptation de la main-d’œuvre.
Combler les écarts de productivité n’est pas un objectif économique théorique, il s’avère essentiel pour pallier les pénuries de main-d’œuvre auxquelles font face les employeurs. En effet, les entreprises qui ont le moins investi en machinerie et technologies sont également celles qui font le plus face à des difficultés de recrutement. Comme ces entreprises ont davantage recours à une main-d’œuvre plus nombreuse, peu qualifiée et plus faiblement rémunérée; elles sont, par conséquent, plus affectées par les pénuries de main-d’œuvre.
Certains manufacturiers s’enlisent donc dans un cercle vicieux où la faible productivité de leur entreprise ne permet pas de dégager les marges nécessaires pour investir en automatisation, former leur personnel et donc, leur offrir de meilleures conditions de travail, ce qui perpétue leurs difficultés à recruter.
À la lumière de cette analyse, trois axes d’intervention devraient être priorisés :